Les plus belles chansons françaises classées par thème  

Chanter pour oublier ses peines...
Pour bercer un enfant...
Chanter pour pouvoir dire "Je t'aime"...
Chanter quelqu'un qui s'en va...
Chanter encore et toujours...

Florent Pagny

vendredi 11 février 2011

Soprano - Ferme les yeux et imagine-toi



Ça n’arrive qu’aux autres on ne réalise pas tant que ça ne nous touche pas
On sait très bien ce qu’y se passe ailleurs mais on ose se plaindre
Relativise ferme les yeux imagine -toi
Tu verras comme ta vie est belle

[Soprano] :
Ferme tes yeux et imagine ta vie
Dans ces pays où les hommes politiques sont en treillis
Où la liberté d’expression est une conspiration
Où le dollar civilise avec des canons
Où on peut mourir d’une simple fièvre
Où les épidémies se promènent sans laisse
Crois-tu vraiment tenir sous la canicule
De ces pays où pendant deux mois tu bronzes
Eux toute l’année ils brûlent
Imagine ta vie sans eau potable
Une douche les jours de pluie
Pas de bouffe mise sur la table
Imagine toi dans un hôpital
Avec une maladie incurable
Une maladie qui t’juge coupable
Imagine toi enfermé comme Natasha Kampusch
Ou brûlé comme Mama Galledou dans l’bus
Ouvre les yeux maintenant
Et avant d’insulter la vie, réfléchit dorénavant

[Refrain (Blacko)] :
Ça n’arrive qu’aux autres on n’réalise pas tant que ça ne nous touche pas
On sait très bien c’qu’y s’passe ailleurs mais on ose se plaindre
Relativise ferme les yeux imagine toi
Tu verras comme ta vie est belle

[Blacko] :
Ferme les yeux et imagine-toi quelque part en Afrique
Dans un village bâti de terre sous un soleil de plomb
Imagine l’air chaud et lourd, cet étendu désertique
Ce maigre troupeau de chèvres et ce bâton
Imagine cette longue marche que tu dois accomplir
Afin que tes bêtes puissent paître et se rafraichir
Ces trente bornes à faire, ces voleurs de bétail et leurs kalachnikovs qui tirent sans réfléchir
Imagine Madagascar et ses montagnes d’ordures
Imagine tes huit ans et tes pieds sans chaussures
Imagine tes mains dans les détritus
Pour un bout de pain mais tu t’y habitues
Imagine Paris et son périphérique
Quelque part sous un pont pas loin du trafic
Imagine toi sous un duvet sale
Luttant contre le froid, luttant contre la dalle
Maintenant imagine-toi dans ta voiture bloqué dans les embouteillages
L’homme sort lentement de sa couverture, l’homme a ton visage
Dis-moi ce que tu ressens, le regardes-tu autrement ?
Avant d’insulter la vie réfléchit dorénavant

[Refrain (Blacko)] :
Ça n’arrive qu’aux autres on n’réalise pas tant que ça ne nous touche pas
On sait très bien c’qu’y s’passe ailleurs mais on ose se plaindre
Relativise ferme les yeux imagine toi
Tu verras comme ta vie est belle

[Soprano] :
Karl, imagine toi sans la musique
La santé abimée par les trois-huit
Les aller-retour aux ASSEDIC

[Blacko] :
Saïd imagine toi sans cette réussite,
En galère, juste le SMIC
Prisonnier de cette tour de briques

[Soprano] :
Moi j’ai quoi sans Snip’a
Moi sans psy4 et ces bons moments que d’autres ne connaissent pas

[Blacko] :
Imagine un peu nos vies sans tout ça
C'est pour ça, remercions Dieu pour tout ça
Pardon pour les jours où je me plains
Les jours où je ne vois que moi, mon nez et pas plus loin

[Soprano] :
Pardon pour toutes ces fois où j'ai grossi mes problèmes
Pour toutes ces fois où j'ai fais tourner le monde sur moi même

[Blacko] :
Ferme tes yeux juste une seconde
Vois la misère du monde
Et ta place dans tout ça

[Soprano] :
Prenons conscience de la chance qu'on a
Et tu verras peut être que la vie est belle

[Blacko] : Blackoooo , Sopranooooo

[Refrain (Blacko) (X2)] :
Ça n’arrive qu’aux autres on ne réalise pas tant que ça ne nous touche pas
On sait très bien ce qu’y se passe ailleurs mais on ose se plaindre
Relativise ferme les yeux imagine toi
(Soprano) Tu verras comme ta vie est belle

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